Historique

L'Historique du Théâtre Royal de Toone

Le Théâtre Royal de Toone est le seul théâtre de marionnettes traditionnelles bruxelloises encore en activité.

C’est vers 1830 qu’Antoine Genty dit « Toone », ouvrit son « poechenellekelder ».

Loin de se cloisonner dans le passé, José Géal – Toone VII à ouvert le Théâtre Royal de Toone à l’Europe en adaptant ses spectacles en anglais… mais également en espagnol, en italien et en allemand.

Cette ouverture d’esprit a projeté le Théâtre de Toone sur la scène Européenne…et mondiale.

Le Théâtre Royal de Toone à Bruxelles : un théâtre original et authentique, imprégné d’histoire et de culture bruxelloise !

Idéalement situé à côté de la Grand-Place, on peut découvrir les racines de Bruxelles dans une maison vénérable datant de 1696.

C’est l’un des endroits les plus chers au cœur des Bruxellois : le Théâtre Royal de Toone.

Un théâtre de marionnettes pour adultes, unique en Europe, dans un grenier typique avec ses bancs et ses coussins à festons multicolores cloués dans les planches de bois brut … Il y a aussi un atelier de confection des poupées, une bibliothèque et un musée de la marionnette, où pendent les "retraités de la scène", héros de Toone du passé et personnages fétiches de confrères marionnettistes du monde entier.

Le Théâtre Royal de Toone poursuit la tradition séculaire du théâtre populaire de marionnettes depuis 1830. Un marionnettiste Toone est intronisé par le Toone précédent. Il dirige le théâtre et le musée de la marionnette dans l’impasse Sainte-Pétronille. Un trésor bruxellois bien caché.

Nicolas Géal – Toone (diminutif d’Antoine), le huitième du nom, prête sa voix à toutes les marionnettes et crée de nouveaux spectacles notamment en adaptant des pièces célèbres du répertoire de théâtre classique.

Les marionnettes tirent leur origine d’une ordonnance de Philippe II d’Espagne, fils de Charles Quint, qui, détesté par la population, a fait fermer les théâtres pour éviter qu’ils ne deviennent des lieux de rassemblement qui auraient accentué l’hostilité à son égard. Les Bruxellois auraient alors remplacé les comédiens par des "poechenelles" (polichinelles) dans des théâtres clandestins.

Au début du XIXe siècle, les théâtres de marionnettes bruxelloises sont l’un des divertissements pour adultes de milieux modestes qui obtient le plus de succès. Ils s’implantent dans les quartiers populaires. Le théâtre de marionnettes permet une grande liberté de ton. Le répertoire, très varié, est emprunté aux légendes populaires, aux histoires de chevalerie, aux opéras ou encore, aux pièces religieuses ou historiques, découpées en feuilleton et interprétées très librement.

C’était un mode d’éducation populaire. En effet, le peuple illettré ne pouvait pas s’offrir l’opéra ou les grands théâtres. Les spectacles de marionnettes permettaient au peuple de se tenir au courant de l’actualité culturelle.

Aujourd’hui, Toone VIII – Nicolas Géal, entouré de ses 6 marionnettistes, joue un vaste répertoire, allant de l’opéra (« Faust », « Carmen »…) à la littérature fantastique (« Dr Jeckyll et Mr Hyde », « Dracula »...)

Toone interprète tous les personnages. C’est-à-dire que Toone fait toutes les voix des personnages et 6 marionnettistes manipulent les marionnettes. Il faut donc 7 personnes par spectacle :

  • Toone pour les voix
  • 6 marionnettistes pour actionner les « poechenellen »

Les marionnettistes ne font pas les voix pour des raisons pratiques; ils se passent les marionnettes les uns aux autres, en fonction de la mise en scène. Un marionnettiste ne manipule donc pas nécessairement la même marionnette tout au long du spectacle.

La programmation est basée sur les grands classiques du théâtre tels que « Cyrano de Bergerac » d’après Edmond Rostand, « Les Trois Mousquetaires » d’après Alexandre Dumas ou encore « Roméo et Juliette » d’après William Shakespeare et « Tijl Uilenspiegel » d’après Charles De Coster.

Les pièces sont cependant revisitées et adaptées…Vous n’aurez d’autre choix que de rire en assistant au spectacle à la fois drôle, original et tous publics.

Le théâtre de Toone est ouvert toute l’année, sauf en janvier, l’unique mois de fermeture.

Au minimum 4 séances publiques par semaine, tous les jeudi, vendredi et samedi à 20h30. Les samedis, également à 16h00.

Certains de nos spectacles peuvent se jouer en version courte +/- 45 minutes ou en version intégrale +/- 2 heures.

Actuellement, le musée permanent de Toone situé au premier étage du bâtiment principal se visite gratuitement pendant les heures de représentation. (Dans un avenir proche, les travaux d’extensions du Théâtre Royal de Toone permettront un accès au musée en dehors des heures de spectacles.)

L’estaminet folklorique au rez-de-chaussée est ouvert tous les jours de 12h00 à 24h00, sauf le lundi (jour de fermeture).

C’est un estaminet tricentenaire où, dans une ambiance authentique de briques roses espagnoles, poutres noircies et sol dallé, vous pourrez apprécier quelques bières, dont la célèbre gueuze tout en dégustant une tartine de fromage blanc « Plattekeis ».

Une proposition est en cours pour obtenir de l’UNESCO le statut de chef-d’œuvre du patrimoine culturel immatériel de l’humanité pour le Théâtre Royal de Toone, statut dont bénéficient déjà quelques éminents collègues marionnettistes de tradition populaire.

Intérêt historique et architectural des abords et du quartier

Le Théâtre Royal de Toone est installé au fond de l’étroite impasse Schuddeveld (n°6) caractérisée par des arcs d’étrésillonnement et des arcades géminées uniques à Bruxelles. Précédé d’un passage en anse de panier, le bâtiment a fait l’objet, dans les années 1970, d’une restauration approfondie par l’architecte J. Rombaux, qui a réutilisé des éléments d’origine des charpentes ainsi que les ancres qui dataient de la construction originelle en 1696.

Le quartier, communément appelé îlot sacré depuis les années 1960, est situé dans le périmètre de la Grand Place et constitué d’îlots très denses témoignant d’une organisation urbaine du Moyen Age.

Le bâti ancien relève, quant à lui, de la période dite de « reconstruction » qui suivit le bombardement de la ville en 1695.

Le bâtiment qui abrite le théâtre et l’impasse Schuddeveld sont classés comme « ensemble » depuis le 27 février 1997.

Le plus ancien Toone remonte à 1830. Il était né en 1804 et s’appelait Antoine Genty. Il eut un "règne" exceptionnel de quarante-cinq ans. Toone, diminutif bruxellois d’Antoine, a mené de 1830 à 1890 le jeu d’ "Ourson et de Valentin", de "Vivier et Malgase", des "Quatre Fils Aymon" et de quelques œuvres d’inspiration religieuse. On le signale tour à tour rue des Sabots (actuellement rue de Wynants), rue du Miroir, rue des Vers (rue Pieremans), rue Christine et Impasse des Liserons, avant d’aller finir ses jours dans un hospice.

Toone II (1848-1895) dit Jan van de Marmit parce que son local se serait appelé "In de Marmit", se nommait François Taelemans. Il a conduit le jeu de 1865 jusqu’à sa mort. Il habitait le même immeuble que Toone l’Ancien, qu’il choisit comme parrain de son fils. Lui non plus ne quittera jamais le quartier des Marolles. Et c’est lui qui sera désigné comme Toone II dans la généalogie établie en 1931 par "Les Amis de la Marionnette".

Georges Hembauf (1866-1898), Toone III, reçu sa formation de marionnettiste de François Taelemans. Il fut surnommé "Toone de Locrel" car il avait établi sa cave de marionnettes à l’Impasse de Locrel ou Lokerengang, attenante à la rue de la Rasière. Dans le journal "La Réforme", il déclare en 1897 que son théâtre est le seul parmi la quinzaine fonctionnant dans l’agglomération bruxelloise à ne pas perdre sa clientèle et à voir sa réputation grandir. Il occupait dix ouvriers et un chef-machiniste et disposait de quatre cents poupées. Son répertoire comptait pas moins de 1000 pièces, parmi lesquelles "La Belle Gabrielle", "La Guerre de Charlemagne", "Le Bossu", "Hamlet" et "La Bataille de Waterloo".

L’histoire des Toone se corse alors, car aux côtés de Toone de Locrel, existait un autre prétendant légitime au titre de Toone III : Jan Schoonenburg (1852-1926), chapelier deson état. Son couvre-chef protégeait une abondante chevelure qui lui valut le surnom de "Jan de Crol" (Jean le Bouclé). D’après le journaliste Louis Quiévreux, il s’agissait sans aucun doute d’un grand artiste. Quand il jouait "Les Trois Mousquetaires", "Vingt Ans Après" ou "Le Vicomte de Bragelonne", les représentations duraient deux mois, et chaque soir ou pouvait voir les mêmes habitués s’asseoir sur les bancs. Mais la concurrence des salles de danse et des cafés chantants devient de plus en plus forte, et Toone de Crol finit par perdre son public. Un soir de 1926, on le retrouva pendu au milieu de ses fantoches.

Jean-Baptiste Hembauf (1884-1966), fils de Toone de Locrel, va diriger son théâtre pendant trente ans sous le nom de Toone IV. C’est la première fois que la succession se passe de père en fils. Comme son père avait vendu toutes ses poupées, il s’associe avec un fabricant de marionnettes, Antoine Taelemans, fils de Toone II. C’est Toone IV qui va créer le 30 mars 1934 "Le Mystère de la Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ", le joyau pour marionnettes que Michel de Ghelderode a recueilli d’après la tradition orale. C’est également lui qui approuvera chaleureusement le choix de Jef Bourgeois, peintre des Marolles, comme gardien du jeu de marionnettes, et adouber José Géal avec l’épée de la marionnette Charlemagne avant de le couronner Toone VII.

Daniel Vanlandewijck (1888-1938) officiera en tant que Toone V dans une cave de l’Impasse Sainte-Thérèse. Tout se passe bien jusqu’au jour où la Commission de l’Hygiène de la Ville de Bruxelles décide de fermer la salle pour cause d’insalubrité. Découragé, Toone V vend toutes ses marionnettes. C’est alors qu’un groupement appelé "Les Amis de la Marionnette" voit le jour dans le but de sauver cet élément essentiel du patrimoine folklorique bruxellois. Parmi ses membres, on trouvait le Bourgmestre de la Ville Adolphe Max, le sculpteur-joaillier Marcel Wolfers (qui avait racheté le jeu de marionnettes menacé de dispersion et qui l’offrira comme patrimoine au nouveau théâtre) et Jef Bourgeois, qui deviendra par la suite premier conservateur du théâtre. Le nouveau local qui se trouve rue Christine sera inauguré le 31 mars 1931 en présence d’Adolphe Max.

La salle étant trop petite, le Théâtre de Toone V déménage bientôt vers l’Impasse de Varsovie, où aura lieu la fameuse représentation "pornographique", au cours de laquelle Woltje, nu comme un vers, se trémousse dans un lit avec une "toffe mokske" (jolie fille). Les puritains crient "Rideau !", et sous la pression de la presse bien pensante, le théâtre dû fermer ses portes pendant plusieurs jours. Daniel Vanlandewijck s’éteindra à l’Hôpital Saint-Pierre en mai 1938.

Pierre Welleman (1892-1974), surnommé "Peïe Pââp" (Pierre à la pipe), prend la relève dans l’Impasse de Varsovie sous le titre de Toone VI. Mais une nuit de novembre 1944, la seule bombe volante qui tombera sur Bruxelles-Ville s’écrasera à deux pas de la cave de Toone. Septante-cinq poupées périront dans le sinistre. La porte de la cave étant pulvérisée et la voûte effondrée, Pierre Welleman rassemble les débris de sa troupe et les emporte à la rue Notre-Dame-de-Grâce, dans une ancienne écurie transformée en dépôt de charrettes.

A l’occasion de la création le 19 février 1952 par Toone VI de la "Farce de la Mort qui faillit trépasser", Michel de Ghelderode rédige un hommage à tous les Toone, intitulé "Toone, Rex Marollorum". En octobre 1956, Toone VI est chassé pour cause d’urbanisation et va installer son petit monde au café "Le Lievekenshoek" (le coin des amoureux) situé Place de la Chapelle. Mais l’apparition de la télévision, de la résidence secondaire et du caravaning, les matchs de football et le développement du parc automobile éloignent de plus en plus le public du "poechenellekelder" (cave des marionnettes). En mars 1963, une nouvelle expropriation va porter le coup de grâce à Toone VI. Ce dernier, vieux et malade, n’a plus la force de lutter.

C’est à nouveau Jef Bourgeois, conservateur du théâtre, qui va sauver les marionnettes, en créant le groupement "Les Amis de Toone". Celles-ci trouveront provisoirement refuge dans les caves de la Maison du Roi, sur la Grand Place de Bruxelles. Il insiste, avec Jean-Baptiste Hembauf, pour que José Géal, qui avait connu un grand succès lors de la soirée d’adieu pour son interprétation de "La Tentation de Saint-Antoine", assure la continuité de la dynastie des Toone.

José Géal, authentique bruxellois d’origine populaire, a l’avantage d’être un marionnettiste professionnel. Après avoir été pendant deux ans acteur au Théâtre National de Belgique, il créa en 1954 le "Théâtre des Enfants", première troupe professionnelle destinée aux enfants. Après l’Exposition Universelle de 1958, où il reçu une médaille d’or, il se lance dans la production d’émissions télévisées pour la Radio Télévision Belge. Il est notamment le père de "Plum-Plum" et de "Bonhommet et Tilapin". En 1962, il fut élu à la présidence de l’Union Internationale de la Marionnette (Unima) réunie à Varsovie.

Le 10 décembre 1963, à la Place de Brouckère, José Géal est intronisé sous le nom de Toone VII. Soutenu par Toone IV (Hembauf) et Toone VI, il donnera au Théâtre Toone ses statuts d’Association Sans But Lucratif. Il réussi à acquérir dans l’Ilot Sacré une maison délabrée datant de 1696, située au milieu de la Petite Rue des Bouchers. Après une rénovation superficielle, le Théâtre de Toone est inauguré le 1er avril 1966 avec "La Passion" de Michel de Ghelderode. Ce n’est qu’en 1979 que la restauration définitive du théâtre pourra être réalisée.

Le 16 septembre 2000, à l’occasion du 40ème anniversaire de la Commune Libre de l’Ilot Sacré, José Géal cède pour la première fois sa place à son fils Nicolas Géal qui interprète seul toutes les voix de "Duvelor ou la Farce du Diable vieux" de Michel de Ghelderode. Devant une salle conquise, le Bourgmestre de Bruxelles, François-Xavier de Donnea, s’exclame : "La relève est assurée !".

Quarante ans jour pour jour après l’intronisation de son père par Jean-Baptiste Hembauf, le 10 décembre 2003, c’est au tour de Nicolas Géal d’être intronisé à l’Hôtel de Ville sous le nom de Toone VIII, sous l’égide de Freddy Thielemans, Bourgmestre de la ville de Bruxelles. A cette occasion, Nicolas Géal interprète "Geneviève de Brabant", opéra pour marionnettes d’Erik Satie, accompagné au piano par le virtuose Pierre-Alain Volondat, lauréat du Concours International Reine Elisabeth en 1983.

Keeping tradition alive : We visit Brussels’ last-remaining puppet theatre for adults

Dec 22, 2015 | Richard Harris - The Bulletin

Brussels once boasted about 50 puppet theatres, catering for people who couldn’t afford the theatre or opera. Now there is only one left

The emotional heart of Brussels, the Royal Toone Theatre, is a puppet theatre for adults - the last living example of a unique cultural tradition that dates from the 16th century when Philip II of Spain, afraid of political unrest, closed all the theatres.

The puppet shows were a way around the ban. Toone, dating from approximately 1830, is named after the founding puppeteer Antoine Gentil. Each succeeding puppetmaster is named Toone, and twice the succession has passed from father to son.

Originally in the Marolles, since 1965 the Royal Toone Theatre is located near the Grand-Place in a building dating from 1695 complete with ancient café and garden. We spoke to puppetmaster Nicolas Géal AKA Toone VIII.

When was Toone founded ?

We don’t know for sure as the first one couldn’t read nor write, so the only stuff we have left is a licence, because he needed a licence to be able to perform. The first Toone started in the Marolles and it was meant for people who couldn’t read. Basically they would go to the theatre and understand what was going on. They could not afford to go to big theatres or the opera so they would go to small puppet theatres. There used to be 50 theatres like this one in the late 19th century and now this is the only one.

So they took operas and classical stories, added some Brussels humour and performed them with puppets ?

Yes but each story was performed over two months like a soap opera. People had no TV so they could make it. That’s the reason why all those theatres disappeared in the 1960s, because of television.

You are Toone VIII and you succeeded your father Toone VII. Why Toone ?

Toone was the nickname of Antoine Gentil, the founder, but the Toone title isn’t always passed from father to son. You’ve got to be crazy enough to be willing to do it.

Originally this was only performed in Bruxellois or Brussels Vloms, but you now offer performances in English, German and Spanish ?

We have The Three Musketeers, Hamlet and Macbeth in English. I’m working now on Sherlock Holmes. But whatever the language, people know the story, so they can follow.

Tell us a bit about the puppets

When my father took it over in the 1960s he only had 100 puppets. The old Toone was very old and tired, so he just had 100 puppets and from then on my father had to redo everything - find a place to perform. He had to rewrite the shows so they could fit one night. That’s an amazing job.

We have some very old puppets dating from the 19th century. Unfortunately we don’t have a lot of those as people at the time had no reason to keep them. It wasn’t like a museum. Now we have about 1,400 puppets - they are typical Sicilian puppets that can be made to walk. They are quite heavy, about 8kg each. It’s probably Sicilian puppeteers who brought the tradition into Belgium after the middle ages. With scene changes we need about six puppets per show for each main character.

The puppets are hand-made ?

Yes. We have a carpenter for the hands and feet and then a lady for the costume, another lady does the hat. It’s a lot of work. If it was one person for the whole puppet it would probably take a week to do it.

What’s involved in being a puppeteer ? I understand there are about seven puppeteers per show, but that you do all the voices ?

Our puppets are not too complicated. There is basically just one string - it’s quite easy. You don’t need to be so qualified to move it. I guess it would take two months before you can walk the puppets. It’s the weight of the body on one leg and then the other. It’s like walking drunk. Because the puppets are so heavy each puppeteer doesn’t stay with each puppet for the whole show so it would be confusing to try to stay with a particular character’s voice so I do them all.

At the end of the performance you must be pretty exhausted ?

I think it must be like boxing ; I never did that but I think they probably feel like that at the end of the match. Cheers !

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